lévrier

lévrier [ levrije ] n. m.

• 1130; de lièvre, car ce chien était entraîné pour la chasse au lièvre

♦ Chien à jambes hautes, au corps allongé, à l'abdomen très étroit, au museau effilé, agile et rapide. Femelle du lévrier. ⇒ levrette. Petit du lévrier. ⇒ levron. Lévrier à poil long (⇒ barzoï) , à poil ras. Lévrier d'Afrique (⇒ sloughi) , d'Italie (⇒ levrette) . Lévrier afghan. Courses de lévriers dans un cynodrome.

● lévrier nom masculin (de lièvre) Chien longiligne à la tête allongée et à la musculature puissante, très rapide à la course. (Il en existe plusieurs races : greyhound, sloughi, barzoï, lévrier afghan, levron.) ● lévrier (difficultés) nom masculin (de lièvre) Emploi La femelle du lévrier est la levrette. ● lévrier (expressions) nom masculin (de lièvre) Courir comme un lévrier, très vite. Lévrier italien, synonyme de levron. ● lévrier (synonymes) nom masculin (de lièvre) Lévrier italien

Synonymes :

- levron

lévrier

n. m. Chien aux membres longs, à la taille étroite et au ventre concave, très rapide à la course, autrefois utilisé pour chasser le lièvre.

⇒LÉVRIER, subst. masc.

A. — Chien longiligne au museau mince et pointu, au ventre creusé, haut sur des pattes grêles, utilisé en raison de sa grande rapidité, autrefois pour courir le lièvre et aujourd'hui pour courir dans des cynodromes (s. v. cyn(o)-). Une jolie fille de vingt ans, pâle et fine, avec des sveltesses de lévrier (H. BATAILLE, Maman Colibri, 1904, p. 24) :

• 1. ... flairant son arrivée, deux grands lévriers blancs, couchés sur le tapis, hument l'air autour d'eux, lèvent leur longue tête, poussent entre leurs dents une plainte inquiète, et puis retombent assoupis.

GAUTIER, Albertus, 1833, p. 166.

— [En emploi apposé] Presque tous avaient en outre un ou deux magnifiques chiens lévriers, de grande taille et à poil blanc (LAMART., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 88).

— [Déterminé par un adj. ou un compl. déterm. précisant l'origine] Lévrier afghan, anglais, arabe; lévrier d'Italie. Le lévrier russe est le longiligne de l'épagneul (...) le lévrier écossais est le longiligne du mâtin (Arts et litt., t. 1, 1935, p. 44-4).

— [Dans les pays anglo-saxons] Course de lévriers. Course dans laquelle se prennent des paris. Petites feuilles volantes marquées du nom des trois gagnants aux courses de lévriers : dog's results! (MORAND, Londres, 1933, p. 85).

B. — P. anal.

1. Vieilli. Policier lancé à la poursuite de quelqu'un (Dict. XIX^e et XX^e s.). Synon. usuel limier. La police a mis ses lévriers aux trousses de ce bandit (Ac. 1835-1935).

2. Personne, chose qui, par son élégance ou sa rapidité fait penser à un lévrier. Celui-ci [Van Norden], vrai lévrier, était enjambé si haut que là où les autres peinaient, il paraissait descendre une pente (MORAND, Champions du monde, 1930, p. 10) :

• 2. Notre P. & O., le plus noir de tous ces lévriers de mer anglais aux noms étranges qui courent entre Bombay, Karachi, Alexandrie, Marseille et Plymouth, vrille la Mer Rouge à larges tours d'hélice...

MORAND, Route Indes, 1936, p. 179.

— Rare, en emploi adj. attribut. Mais elles sont si longues [des jeunes femmes] et si lévrières, d'une si mordante élégance, et si diversement belles que je n'en demande pas davantage (COLETTE, Jumelle, 1938, p. 153).

REM. 1. Levretté, -ée, adj. [En parlant d'un cheval ou d'un chien]. Qui a le ventre creusé comme celui d'un lévrier. Gunman (...) savait (...) qu'il ne risquait pas de se retrouver, quoique le cheval fût levretté, avec sa selle sur la croupe (VIALAR, Éperon arg., 1952, p. 179). 2. Levretter, verbe trans. Chasser à courre avec des lévriers. (Dict. XIX^e et XX^e s.). Levretter le loup (ROB.).

Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Cf. levrette. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 « sorte de chien » (Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, AB 662); 2. 1622 fig. les levriers du bourreau « les sergents et les archers » (SOREL, Francion, éd. E. Roy, t. 1, p. 93); 1690 (FUR. : On dit, Lascher des levriers aprés quelqu'un, pour dire, Envoyer des gens aprés luy pour le prendre). Dér. de lièvre; suff. -ier. Cf. b. lat. canis leporarius (ca 720, Leg. Alam., p. 143, 3 ds BLAISE Latin. Med. Aev.) veltris leporarius (802-803, Lex Sal. Karol. 6, 2 ds Mittellat. W. s.v. argutarius) « lévrier » (proprement : « chien à lièvres »; leporarius est dér. de lepus, leporis « lièvre »). Fréq. abs. littér. : 186.

DÉR. Levron, subst. masc. a) Jeune lévrier, jeune levrette de moins de six mois. Beau, jeune levron (Ac.). b) Levron d'Italie. Lévrier anglais en réduction (d'apr. VILLEMIN 1975). Synon. levrette d'Italie. — [], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Cf. levrette. — 1^res attest. 1585 levron « jeune lévrier » (NOËL DU FAIL, Contes et discours d'Eutrapel, t. 2, p. 95), ca 1680 « lévrier de petite taille » (CHAPELLE, Épitaphe d'un chien ds Œuvres, éd. Tenant de La Tour, 1854, p. 136); prob. issu par haplologie de levreron (dimin. de lévrier, suff. -on¹) comme levrette de levrerette (cf. DG, EWFS^1-2). L'attest. de 1372-74 (N. ORESME, Politiques, f° 97c, éd. 1489 ds GDF.; levres ds l'éd. A. D. Menut, p. 142b) ne convient pas ici, levron traduisant le gr. « lièvre » (ARISTOTE, Politique, III, 1284 a 15 ds F. D. CAIZZI, Antisthenis fragmenta, p. 51).

BBG. — QUEM. DDL t. 9.

lévrier [levʀije] n. m.

ÉTYM. 1130; de lièvre, parce que ce chien était utilisé dans la chasse au lièvre.

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1 Chien à jambes hautes, au corps allongé, à l'abdomen très étroit, au museau effilé, agile et rapide. ⇒ Barzoï. || Femelle, petit du lévrier. ⇒ Levrette (I., 1.), levron. || Lévriers à poil ras, à poil long. || Lévrier d'Afrique, lévrier arabe (⇒ Sloughi), de Grèce, de Perse; lévrier d'Italie. ⇒ Levrette (I., 2.). || Lévrier russe, du Kurdistan, de Tartarie. || Chasser au lévrier. || Courir comme un lévrier, très vite. || Courses (cit. 8) de lévriers (⇒ Cynodrome).

1 Le mâtin, transporté au Nord, est devenu grand danois, et, transporté au Midi, est devenu lévrier : les grands lévriers viennent du Levant, ceux de taille médiocre, d'Italie; et ces lévriers d'Italie, transportés en Angleterre, sont devenus levrons, c'est-à-dire lévriers encore plus petits (…) Le lévrier et le mâtin ont produit le lévrier métis, que l'on appelle aussi lévrier à poil de loup; ce métis a le museau moins effilé que le franc lévrier, qui est très rare en France.

Buffon, Hist. nat. des animaux, Le chien.

2 Cinq à six lévriers de la plus haute taille, minces de râble, larges de poitrine, supérieurement coiffés, dignes de la meute d'un roi (…)

Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 228.

2 (1622, les lévriers du Gourreau). Fig. et vx. Gens qu'on lance à la poursuite de qqn. ⇒ Limier.

♦ (1901, in Petiot). Sports. Coureur cycliste rapide.

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DÉR. Levrette, levron.

Encyclopédie Universelle. 2012.